Le calme avant la tempète

Au moment où j'écris ces mots, je peux entendre entendre les cris de joie dans la rue. Depuis d'innombrables semaines, nous avons été impitoyablement attaqués par les troupes ophidiennes. Beaucoup sont tombés sous les coups des lourdes lames des ophidians, qui ont pratiqué sur nous un abattage aveugle, sans aucune pitié envers les hommes, les femmes ou les enfants. Les natifs de Papua ou de Britannia, qui nous ont aidé à défendre bravement notre ville sont également tombés sous la force de l'impact.

Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que cette joie est prématurée. Les ophidians, avec leur capacité apparemment éternelle à envoyer sans cesse de nouvelles vagues de combattants contre nos défenses, et leur mépris total pour une guerre honorable étaient à deux doigts d'emporter la victoire totale. Avec la bataille qui se déroulait sur les cadavres des nôtres tombés au combat, avec nos ressources pratiquement épuisées, et l'éreintement de ceux d'entre ,nous qui tenaient encore debout, il était clair que Papua était perdu.

Maintenant, les ophidians sont partis. Ils ont laissé derrière eux le pire carnage qu'il m'ait été donné de voir au long de ma vie, mais ils sont partis.

Je n'arrive pas à percer le mystère de ce départ, à moins que d'autres aient eu plus de succès contre eux, sur d'autres lieux de bataille, bien qu'il n'y ait rien qui indique que cela puisse être le cas. Les quelques rapports qui nous sont parvenus font plutôt état d'une situation aussi désespérée qu'ici même à Papua, il y a seulement une heure.

Cette soudaine retraite est-elle de bon ou de mauvais augure? Nous le saurons bientôt. Malheureusement pour les pauvres âmes réunies dehors, je crains que la seconde solution soit la bonne.